Suite à la publication de Syndrome Mantis, une question m’a été posée, surprenante, mais surtout… déconcertante : d’où viennent les idées ? Hmm… Au saut du lit, en rêvassant, à peu près partout pour peu qu’il n’y ait pas besoin de se fixer sur un point en particulier. On n’a pas fait définition plus précise ! 😀
Dans ce cas, il s’agit plus précisément d’une idée « concept » : l’idée de base – tenant en une phrase – et sur laquelle reposera tout le roman. Pour Syndrome Mantis, c’est ce qui s’est passé (Je n’en dirais pas plus pour éviter quelques révélations qui vous saboteraient honteusement la lecture…;))
Pour le reste et durant la rédaction, les idées viennent au fur et à mesure des besoins, des opportunités, des envies, etc. C’est ce que j’appellerai davantage des idées de « narration ». L’idée qui viendra en renfort de l’idée principale pour faciliter le déroulement de la narration. Et ces idées viennent d’un peu partout, à commencer par ce que l’on peut voir, entendre, lire autour de nous, dans nos diverses lectures, nos promenades au musée ou dans un parc, dans les films, partout où l’occasion fait le larron !
Pour mieux illustrer mon propos, autant prendre quelques exemples d’idées qui m’ont permis d’avancer dans l’exercice d’écriture. Des idées plus ou moins inspirantes, mais qui m’ont permis ou me permettent encore de créer et de développer mes propres univers… Et surtout de garder le plaisir primaire de regarder/lire/jouer une bonne histoire…
Gardez bien l’esprit que les romans et autres sujets présentés sont des choix purement personnels et ne s’embarrassent nullement de savoir s’ils sont adulés/haïs par la critique… Mais commençons… par du changement !
Les bandes dessinées 4/4
Troisième source d’idées, les bandes dessinées ont été (et demeurent) un loisir privilégié quand il s’agit de lire sur le canapé un jour de pluie^^. Mais ce sont aussi les premières histoires (Spirou et Picsou compris 😉 ) et le premier contact avec ces petites cases qui m’ont poussé à écrire… Les Lunes de Terra. Eh oui ! Les Lunes de Terra étaient une BD avant de devenir un roman 🙂 . Voici donc mon petit florilège à (re)découvrir…
Fables, Bill Willingham (scenario) – Buckingham/Medina/Leialoha/Hamilton (dessins), comics, fantastique
Qu’est-ce que ça raconte ?
A New York, rien ne permet de distinguer un habitant d’un autre. Sauf si vous vous rendez dans le quartier de Fableville… Un quartier d’immigrés qui vivent clandestinement, fuyant le Royaume et les monstres qui les ont envahis. Ils vivent cachés des Communs, leur survie ne tient qu’aux charmes que les sorcières créent et au Shérif qui fait respecter la loi de leur communauté. Vous ne les connaissez pas ? Bien sûr que si ! Le Grand Méchant Loup (Big Bad Wolf), Blanche-Neige (Snow), Pinocchio… Bienvenue dans le monde désenchanté des Fables, où plus rien n’est rien merveilleux, et où la fin n’a plus rien à voir avec celle d’un conte…
Pourquoi cette BD ?
– Parce que c’est amusant de retrouver tous les personnages de nos contes d’enfance ; – Parce que c’est surprenant de faire connaissance avec un univers aux antipodes des contes ; – Parce que c’est génial de voir les personnages évoluer de manière… inattendue ; – Parce que vous devez la lire !
Quelle(s) influence(s) ?
L’idée principale, simple : faire rencontrer tous les personnages de contes dans des rôles à contre-emploi ! Autant le dire tout de suite, la série est sombre – très sombre. Si vous êtes très attachés à la série Disney, prenez vos précautions 😉 Les références aux contes sont poussées, puisent dans des influences diverses (Baba Yaga, russe ; les frères Grimm ; Perrault…) et offrent à voir des personnages attachants (ou insupportables) : le Grand Méchant Loup devenu gentil, Boucle d’Or en teigne, la Belle et la Bête en couple jaloux mais battant de l’aile, etc. Le croisement des références, l’univers décrit, le contre-pied des personnages sont pour ma part autant d’influences et d’exemples qui me servent à construire mes propres idées et, du coup, mes propres histoires…
La suite le 7 septembre 😉 !
Editions Syndrome de la Plume 