Suite à la publication de Syndrome Mantis, une question m’a été posée, surprenante, mais surtout… déconcertante : d’où viennent les idées ? Hmm… Au saut du lit, en rêvassant, à peu près partout pour peu qu’il n’y ait pas besoin de se fixer sur un point en particulier. On n’a pas fait définition plus précise ! 😀
Dans ce cas, il s’agit plus précisément d’une idée « concept » : l’idée de base – tenant en une phrase – et sur laquelle reposera tout le roman. Pour Syndrome Mantis, c’est ce qui s’est passé (Je n’en dirais pas plus pour éviter quelques révélations qui vous saboteraient honteusement la lecture…;))
Pour le reste et durant la rédaction, les idées viennent au fur et à mesure des besoins, des opportunités, des envies, etc. C’est ce que j’appellerai davantage des idées de « narration ». L’idée qui viendra en renfort de l’idée principale pour faciliter le déroulement de la narration. Et ces idées viennent d’un peu partout, à commencer par ce que l’on peut voir, entendre, lire autour de nous, dans nos diverses lectures, nos promenades au musée ou dans un parc, dans les films, partout où l’occasion fait le larron !
Pour mieux illustrer mon propos, autant prendre quelques exemples d’idées qui m’ont permis d’avancer dans l’exercice d’écriture. Des idées plus ou moins inspirantes, mais qui m’ont permis ou me permettent encore de créer et de développer mes propres univers… Et surtout de garder le plaisir primaire de regarder/lire/jouer une bonne histoire…
Gardez bien l’esprit que les romans et autres sujets présentés sont des choix purement personnels et ne s’embarrassent nullement de savoir s’ils sont adulés/haïs par la critique… Mais commençons… par du changement !
Les jeux vidéo 4/4
Quatrième source d’idées, les jeux vidéo ont cette capacité à raconter une histoire par le biais du scenario comme le ferait le roman, à faire vivre des émotions au spectateur comme le ferait le film, et surtout à plonger le joueur en le transformant en acteur de l’histoire racontée. Vous l’avez compris, ce média possède de nombreux atouts, alors autant vous en faire (re)découvrir quelques-uns dont vous retrouverez peut-être quelques influences dans Syndrome Mantis… 🙂
Blood Omen : Legacy of Kain, Silicon Knights, Crystal Dynamics, PC, 1er novembre 1996 (USA), action-aventure.

Qu’est-ce que ça raconte ?
Kain est un noble tout ce qu’il y a plus d’humain. Assez humain pour le pousser un soir à s’arrêter dans une auberge pour s’y désaltérer. Et assez humain pour s’y faire assassiner. La fin d’une vie et le commencement d’une autre lorsqu’un mage du nom de Mortanius lui propose la vie éternelle du vampire pour parcourir la terre de Nosgoth à la recherche de son assassin. Hélas, les choses ne sont pas aussi simples : les Piliers qui soutiennent ce monde s’écroulent et leurs Gardiens perdent la raison. Pour rétablir leur splendeur d’antan, Kain devra choisir entre sa vengeance et la rédemption de Nosgoth, et surtout comprendre pourquoi on l’a assassiné…

Pourquoi ce jeu ?
Sombre, intriguant, gothique, cette aventure dévoile des secrets fantastiques portés par une galerie de personnages aussi corrompus que charismatiques. Les alliés se comptent sur les doigts d’une main, les ennemis ne se comptent plus et les faux-semblants brouillent le reste. Le monde de Nosgoth réserve nombre de surprises dans lesquelles vous pourriez bien perdre définitivement votre âme ou votre tête.
Quelle(s) influence(s) ?
L’univers est complet, cohérent, entremêlant magie et créatures ténébreuses. La narration complexe donne une profondeur à l’histoire, dans laquelle les personnages s’entrecroisent, leur bonté ou leur cruauté fluctue en fonction des points de vue. C’est précisément ce dernier point qui fait mouche (de mon point de vue) en présentant une même cinématique découpée différemment selon les intervenants. De quoi remettre chaque fois en perspective ce que vous voyez et comprenez, et, ainsi, de vous pousser à aller jusqu’au bout de l’histoire… La frustration qui vous pousse à tourner la page, en somme 🙂

La suite le 5 octobre 😉 !